L’oeuvre d’art est vision. Elle porte la trace d’un contact et d’une expérience intérieure. Par l’oeuvre, l’artiste témoigne de ce qu’il a vu. Il semble que l’accès à la vision soit le fruit d’un entrainement répété, comme le suggère le poète Rûmi : « Va vers la vision, va vers la vision, va vers la vision. »
L’oeuvre d’art est vision. Elle porte la trace d’un contact et d’une expérience intérieure. Par l’oeuvre, l’artiste témoigne de ce qu’il a vu.
Il semble que l’accès à la vision soit le fruit d’un entrainement répété, comme le suggère le poète Rûmi : « Va vers la vision, va vers la vision, va vers la vision. »
Parce qu’elle prend sa source dans une expérience intérieure, celle de l’artiste, l’oeuvre porte en elle un potentiel de transformation qui ne demande qu’à être activée.
Fréquenter une oeuvre d’art n’est pas anodin. Beaucoup le pressentent, détournent les yeux et préfèrent passer leur chemin.
L’expérience artistique et l’expérience mystique sont jumelles. Même saut dans l’inconnu. Même redécouverte de notre potentiel d’émerveillement. Même prise de conscience de l’existence d’un chemin qui semble sans limite. Nous voici, comme l’écrit Claudel, « homme nouveau devant les choses inconnues. »
Dès son avènement, l’oeuvre est une passerelle. Par elle, le monde sensible se transforme en un monde de beauté. Par elle, nous quittons un univers borné pour côtoyer un monde infiniment plus vaste et singulier. A force de le fréquenter, ce monde devient aussi un peu notre monde. Quelque chose en nous s’ouvre et change.
Puissance infinie du paysage en peinture. Le paysage comme métaphore de l’âme qui désire s’affranchir de ses limites pour partir à la recherche de sa vraie nature et de sa vraie patrie. Quel monde étrange verrons nous alors ? Que nous sera-t-il donné à voir ? Voilà ce dont le paysage est l’amorce.
Nous sommes à la recherche d’une transparence. Nos créations sont des fenêtres pour entrer dans une sensation d’espace inconnu.